Le Collège des Bernardins

Sans doute en quête de sens à nos préoccupations contemporaines , 23 de nos adhérents se sont retrouvés par cette matinée neigeuse du 22 janvier, au coeur du Quartier Latin, devant cet ancien collège cistercien.
Après avoir évoqué la restauration de la toiture, le plus grand toit de tuiles de Paris, notre conférencière nous conduit dans une salle de réunion du cellier médiéval où, bien installés et au chaud, elle nous conte la longue histoire de ce Collège débutant au 13ème siècle .
Il a été érigé en 1248 par l’abbé de Claivaux comme lieux de savoir et de rayonnement intellectuel, accueillant jeunes moines et professeurs de toute l’ Europe .
Après des siècles de vicissitudes diverses :
– à la Révolution Française les moines quittent le collège qui devient bien national , devenu prison pour les bagnards, il est bientôt utilisé comme entrepôt puis sert à nouveau d’école pour de jeunes prêtres avant d’être une caserne de pompiers et enfin un internat pour une école de police .
-en 2001 sous l’impulsion du Cardinal Jean Marie Lustiger , le bâtiment est repris par le diocèse de Paris, les travaux de restauration dureront 7 ans .
Le 8 septembre 2008 le Collège redevient un lieu de recherche et de débat, il produit aussi concerts , expositions,colloques et séminaires.

Après ce passionnant exposé nous montons dans la grande nef.

Ce hall ressemble à une église à trois nefs séparées par de fines colonnades, 70 mètres de long, 14 mètres de large, une voûte qui s’élance à plus de 6 mètres du sol. On est frappé par la pureté et le dépouillement de cette architecture.
La règle du silence n’est plus de mise sous cette splendide perspective , bien au contraire , sous nos yeux se prépare un concert, le violoniste s’accorde ; ici règne une atmosphère de vie et de culture.

Nous rentrons ensuite dans l’ancienne sacristie gothique construite au 14ème siècle qui accueille aujourd’hui une exposition d’art contemporain puis nous montons dans le grand comble médiéval pour découvrir le grand auditorium et sa rosace identique à celle de la Sainte Chapelle ; un coup d’oeil au petit auditorium et sa rosace à 5 branches.
Nous descendons par l’élégant escalier du 18ème autoportant à voûte sarrasine et rejoignons la Table des Bernadins où un sympathique repas nous est servi dans ce lieu de rencontre de la raison et de la foi.

Gérard Claisse

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