HOMMAGE A NOTRE DAME DE PARIS

Signe de reprise de nos activités, lundi 18 octobre , 20 adhérents de PARR sont heureux de pouvoir enfin se retrouver un peu avant 11 heures devant la  Cité de l’Architecture pour visiter l’exposition  » Hommage à Notre Dame de Paris « .

               Il faut quand même noter que cette visite de la Cité programmée début 2020 fut reportée plusieurs fois , ce qui finalement nous permet de voir ce lundi cette exposition dédiée à Notre Dame.

               Sauver et restaurer Notre Dame, il en est déjà question au milieu du 19e siècle lorsque Victor Hugo lui consacre son fabuleux roman ; l’édifice est en très mauvais état ; ce sera la mission d’un jeune et talentueux architecte, Viollet le Duc.

               Outre la restauration de la cathédrale on lui doit aussi la nouvelle flèche et les statues des 12 apôtres ainsi que les symboles des

4 évangélistes qui sont déposés à la base de la flèche.

               Le 11 avril 2019, soit 4 jours avant l’incendie, les 12 apôtres et les 4 évangélistes sont déposés pour être restaurés dans les ateliers de l’entreprise Socra près de Périgueux. cette restauration programmée en fait des miraculés. Ces oeuvres reviennent maintenant  des ateliers de la Socra et sont exposées à la Cité de l’Architecture depuis cet été. Elles sont l’objet principal de cette exposition et elles retrouveront Notre Dame en 2024.

               Ces statues voulues par Viollet le Duc ont été réalisées par le sculpteur Geoffroy Dechaume. Elles sont en cuivre repoussé fixé autour d’une colonne vertébrale en fer. Elles sont d’une extraordinaire légèreté et hautes d’environ 3 mètres.

               Le travail de restauration a duré 2 ans, soit 3 à 4 mois par statue et a consisté à remplacer les ossatures métalliques fragilisées par la corrosion due au couple fer/cuivre et à la remise en état du cuivre et des soudures. Ces statues avec le temps avaient pris une couleur vert de gris, le travail de restauration leur fait retrouver la couleur voulue par Viollet le Duc en 1860, grâce à l’application d’un genre de vernis

nommé « barège » qui efface en particulier les soudures mais qui reste pour nous mystérieux !  Elles apparaissent ainsi marron foncé, presque noires , un peu cirées avant la patine du temps. Elles sont impressionnantes, le drapé, la finesse des traits, la pureté des lignes,

font que la modernité de ces statues nous émerveille. C’est une découverte car on ne pouvait auparavant ni les imaginer, ni les voir ainsi.

               En fait c’est la première fois qu’on peut les voir de si près dans leur aspect de 1860. Nous verrons aussi le fameux coq, retrouvé le lendemain de l’incendie, bien cabossé mais complet. Il  ne sera pas restauré et restera à la Cité en signe de témoignage de cette catastrophe. Il sera refait à l’identique.

               Notre Dame de Paris sera aussi reconstruite à l’identique. La Cité dispose de toutes les informations nécessaires grâce  à la maquette de la flèche et aux maquettes de la charpente. Flèche et charpente seront en chêne et en plomb.

               Symboliquement la forêt de Rambouillet fournira un chêne.

               Cette catastrophe reste une occasion de faire revivre cet art et ce savoir faire, tous ces métiers nobles vont oeuvrer à l’identique, avec un peu de technologie en plus.

               Il faudrait aussi parler des expositions permanentes, des moulages et des maquettes qui entourent les apôtres et les évangélistes, mais ce n’était pas le but principal de cette visite en hommage à Notre Dame.

                                                                            Gérard Claisse

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