Un coup de pouce fiscal pour l’entretien des églises de France.
Le Sénat a produit en 2021-2022 un rapport très intéressant sur le problème de l’entretien des églises. La France comporte selon l’observatoire du patrimoine religieux 100000 édifices religieux actifs ou non. 40000 appartiennent à des collectivités locales , ce sont essentiellement des lieux du culte catholique. Cela concerne les églises construites avant 1905. A cela s’ajoutent 87 cathédrales plus celle d’Ajaccio qui appartient à la collectivité territoriale.
Environ 15000 édifices bénéficient d’une protection au titre des monuments historiques. Selon la base Mérimée 8000 édifices ne sont pas protégés et mériteraient de l’être.
Ces édifices sont un bien commun, présentent une dimension fédéraliste et sont .un des éléments du patrimoine villageois. Or ce patrimoine est de plus en plus menacé et contrairement à l’intuition ce sont les édifices du 19éme et 20éme qui sont les plus menacés car considérés souvent à tort comme les moins intéressants.Ce sont également le cas dans les communes entre 2000 et 10000 habitants car le lien avec l’église du village est plus distendu.
Cet entretien représente parfois des sommes très importantes pour une petite commune qui constate par ailleurs que ce lieu de culte est de moins en moins fréquenté. En outre les maires sont souvent un peu démunis pour envisager les travaux nécessaires sur le plan technique. Par ailleurs les subventions de l’État ont tendance à se restreindre dans ce domaine comme dans d’autres même pour les édifices classés monuments historiques
Néanmoins il convient de noter une mesure très intéressante figurant dans la loi de finances pour 2024 à la suite d’un amendement parlementaire accepté par le gouvernement. Désormais les sommes accordées depuis le 15 septembre et jusqu’au 31 décembre 2025 à la Fondation du Patrimoine pour restaurer le patrimoine religieux bénéficieront d’une réduction d’impôts de 75% dans la limite de 1000 euros de versement par an. Au-delà dans la limite de 20% du revenu imposable le taux passe à 66%.
Donc à votre bon cœur pour nos églises
René BARBERYE