En novembre 2019, nous avons pu assister à la dernière projection dans notre cinéma VOX. Après des années de réflexion et d’échanges avec différents partenaires, la ville de Rambouillet annonçait alors le lancement d’un grand projet de construction d’un nouvel ensemble plus moderne et plus vaste sur des terrains qu’elle avait acquis peu à peu pour élargir l’emprise duc VOX.
PARR a tenu à suivre dés le début ce projet qui constitue, avec la Lanterne, un aménagement majeur du centre-ville. Nous avons ainsi publié sur notre site, pendant la difficile période des confinements successifs nécessités par l’épidémie de COVID, trois articles permettant de suivre son histoire et de comprendre ce que devenait notre cinéma.
– 15 février 2020: présentation du projet
– 9 mai 2020: le diagnostic archéologique
– 24 février 2021: la fin du VOX
En ce début de 2021, nous apprenions malheureusement que le partenaire qui avait signé une convention avec la Ville comprenant la construction du nouveau cinéma et son exploitation était amené à renoncer à ce projet compte tenu de l’évolution de la situation économique. Depuis nous n’avions plus qu’à contempler le champ de ruines qu’était devenu notre cinéma et déplorer dans nos chroniques, notamment lors des assemblées générales de PARR, l’absence de cette offre culturelle au sein de notre ville.
Une première réponse fut l’aménagement de la salle Monique le Dilly à la Lanterne et le contrat provisoire signé avec la société Megarama permettant de projeter des films plusieurs fois par semaine. Mais c’était à l’évidence une solution temporaire et insuffisante. Nous espérions que la Municipalité avait bien pris ce dossier à coeur et continuait de chercher, dans la confidentialité indispensable dans ce milieu du cinéma, de nouveaux partenaires.
C’est avec le plus grand plaisir que nous avons appris que le conseil municipal du 29 juin avait été informé que les négociations avaient abouti et avait adopté, à l’unanimité la cession du contrat à un nouveau partenaire Rencontrée le lendemain, Madame le Maire, Véronique Matillon nous a confirmé la bonne nouvelle et nous a dit à quel point elle était heureuse qu’une solution soit enfin trouvée.
Non seulement, la solution a été trouvée mais elle répond à toutes les attentes que l’on pouvait formuler. La société L’Ermitage, dirigée par Judith Reynaud rachète en effet la société du précédent titulaire, reprenant ainsi l’ensemble du projet tel qu’il avait été défini initialement. Même architecture, même philosophie de l’exploitation, mêmes conditions dé réalisation. Pour ceux qui ont peut-être eu l’occasion de se rendre à Chartres pendant cette période de disette cinématographique, ils connaissent bien cette entreprise puisque elle y gère le cinéma « les enfants du paradis ». Sa responsable possède aussi sous le même vocable les deux cinémas de Fontainebleau et celui de Nemours. Il s’agit donc bien d’un partenaire solide et expérimenté. Le projet d’un montant total de 5,8 millions, sera soutenu comme le précédent par des subventions venant de la Ville, du Département et la Région.
Notre nouveau cinéma sera évidemment doté des dernières technologies, madame Reynaud tenant tout particulièrement à améliorer en permanence son offre. Il proposera dans 5 salles des films 7/7 jours et sur 365 jours. Il conservera sa vocation de cinéma d’art et d’essai et une salle pourra accueillir des manifestations exceptionnelles ainsi que des activités associatives.
Bien sûr nous devons encore être patients car sa réalisation va demander du temps même si le fait de prendre le même projet et le même architecte permet de commencer assez rapidement les travaux. En étant raisonnablement optimistes, on peut espérer acheter nos premiers billets au printemps 2025.
Son nom, le Cinéparadis, est en lui-même une appellation pleine de belles promesses.